Burkina Faso : le CQDJ organise un atelier d’appropriation de son projet « Accès à la justice des personnes en  détention »

Sous la présidence du ministre en charge de la justice, représenté par Monsieur Geoffroy YOGO, chargé de mission, le Centre pour la qualité du droit et la justice (CQDJ) a organisé, le 12 avril 2024 à Ouagadougou, un atelier d’appropriation du projet « Accès à la justice des personnes en détention au Burkina Faso ». Cet atelier qui vise à présenter le projet afin de faciliter son appropriation par les parties prenantes, a regroupé les représentants des institutions publiques, des organisations de la société civile, ainsi que des médias.

le Représentant du ministre, au milieu, clôturant l’atelier d’appropriation

Ce projet ambitieux vise à faciliter l’accès à la justice des personnes en détention dans les maisons d’arrêt et de correction de Banfora, Bobo-Dioulasso, Fada N’Gourma, Kaya, Koudougou, Ouagadougou et Ouahigouya.  L’atelier a permis de présenter de manière détaillée le projet « Accès à la justice des personnes en détention au Burkina Faso » en ses objectifs principaux, ses résultats attendus, ses principales activités ainsi que la méthodologie d’intervention adoptée.

Mme le Présidente de la CNDH

Le projet « Accès à la justice des personnes en détention au Burkina Faso » entend adresser les défis majeurs auxquels sont confrontés les détenus dans les établissements pénitentiaires du pays. Pour ce faire, le CQDJ adopte une approche à double pans, axée sur l’assistance juridique et judiciaire directe aux détenus ainsi que sur le renforcement des capacités des acteurs de la chaîne pénale.

En réunissant des représentants de divers secteurs de la société, cette rencontre a créé un espace propice à l’échange d’idées et à la collaboration pour relever les défis persistants en matière d’accès à la justice pour les personnes en détention.

Le Chef de projet, Abel Kafando

Selon Monsieur Geoffroy YOGO, représentant du ministre en charge de la justice, l’importance de ce projet réside dans sa complémentarité avec les interventions gouvernementales. Ainsi, il précise que dans le cadre de ce projet, : « Je suis convaincu que l’organisation d’un atelier sur la promotion des mesures alternatives à la détention, comme envisagé dans ce projet, constitue un axe majeur de la politique pénale voulue par le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré ». En outre, « les interventions de ce projet à travers l’offre d’assistance juridique et judiciaire et l’éducation aux droits humains au profit des pensionnaires des maisons d’arrêt et de correction ciblées participeront à relever les défis de l’accès à la justice qui demeurent une priorité pour mon département ».

Adhésion et engagement des participants

La présence des représentants des institutions publiques, des organisations de la société civile et des médias à cette première activité du projet témoigne de l’intérêt de tous les acteurs concernés à contribuer à sa réussite. Outre l’engagement du ministère en charge de la justice de maintenir son soutien vis-à-vis du CQDJ, tous les participants qui ont pris la parole ont tenu à féliciter le CQDJ pour cette brillante initiative tout en s’engageant à apporter leur contribution pour l’atteinte des résultats essentiels du projet.

Prochaines étapes

Après avoir réussi cet atelier d’appropriation, le CQDJ prendra les mesures nécessaires pour mettre en œuvre le projet, en travaillant en étroite collaboration avec les parties prenantes impliquées.

Les cliniques juridiques du CQDJ sont opérationnelles pour fournir une assistance directe aux détenus.

Des sessions de renforcement de capacités des acteurs de la chaîne pénale seront organisés afin de promouvoir un environnement propice à la protection des droits des détenus.

M le Président du Conseil d’Administration du CQDJ

Des cadres d’échanges et de réflexion sont aussi prévus pour le co-diagnostic de la problématique de la protection des droits des personnes vulnérables (les détenus), la co-construction des solutions et la co-surveillance de leur mise en œuvre : à l’exemple de la promotion des mesures alternatives.

Il est également prévu une mise en route d’un certificat d’étude spécialisée sur les personnes placées sous-main de justice.

Le CQDJ organisera enfin des activités de plaidoyers auprès des décideurs pour des solutions innovantes.

Le projet « Accès à la justice des personnes en détention au Burkina Faso » représente une étape importante dans les efforts pour garantir le respect des droits fondamentaux des détenus dans le pays.

Grâce à l’engagement et à la collaboration de toutes les parties prenantes impliquées, le CQDJ aspire à faire de cette initiative une réussite qui aura un impact positif et durable sur la vie des personnes en détention en particulier et de la population en général au Burkina Faso.

La Chargée de communication